La 13e Biennale de Lyon ajoute une exposition a son dispositif 2015 qui rassemblera donc 4 expositions :La vie moderne,Ce fabuleux monde moderne, Rendezvous 15 et Anish Kapoor chez Le Corbusier. L’ar tiste mondialement connu présente u ne exposition monographique en dialogue avec l'architecture. moderniste du couvent de la Tourette à Éveux.
Anish Kapoor chez Le Corbusier
Par Marc Chauveau, commissaire
Par Marc Chauveau, commissaire
Depuis sept ans les Dominicains, qui habitent le couvent de La Tourette,construit pour eux dans les années cinquante par Le Corbusier en région lyonnaise, organisent des expositions d’art contemporain. Leur souhait est que le couvent soit résolument ouvert sur le monde d’aujourd’hui et notamment la création contemporaine. Ces expositions sont conçues comme des rencontres entre les oeuvres d’un artiste plasticien et l’oeuvre architecturale de Le Corbusier. Les artistes invités ont été : François Morellet (2009) ; Vera Molnar, Ian Tyson, Stéphane Couturier (2010) ; Alan Charlton (2011) ; Éric Michel (2012) ; Anne et Patrick Poirier (2013) et Philippe Favier (2014).
Ces expositions ont été accompagnées par la publication de catalogues. Ce qui est entrepris à La Tourette est unique sur la scène artistique française. La vocation du lieu traduit en effet ce qui, d’une certaine façon, n’existe nulle part ailleurs : la singularité d’une alliance qui unit architecture corbuséenne, archétype de l’architecture moderne, vie religieuse, vie quotidienne et : art contemporain. Les expositions de ces dernières années ont montré combien les oeuvres prenaient place naturellement dans le couvent,tant le dialogue qu’elles instauraient avec l’architecture se révélait juste. Il en résultait un renouvellement du regard, à la fois sur le bâtiment et sur les oeuvres. Cette articulation entre un lieu spirituel vivant, la qualité architecturale du couvent et la qualité artistique des oeuvres choisies, fait de chaque rencontre une expérience unique. Les oeuvres ne sont plus exposées mais «habitent» le couvent. Elles prennent le sens d’une présence dans un lieu lui-même habité.
Cette année, Anish Kapoor est l’artiste invité. Il est venu séjourner à La Tourette pour découvrir, expérimenter l’architecture et finaliser le choix des oeuvres d’art qu’il installera en dialogue avec l’architecture de Le Corbusier. Sur place on l’a vu attentif à la façon dont la lumière est mise en scène, créant des jeux d’ombre et de lumière ; très touché par les textures des murs de crépis rugueux ou de béton brut qui laissent percevoir les veines du bois des coffrages et sur lesquels la lumière vient jouer. Les défauts de constructions ou des coffrages l’ont enchanté,car ils laissent apparaître de nombreuses malfaçons, qui au final s’avèrent savoureuses et rendent humaine et aimable cette architecture en apparence rigoureuse.
Cette rencontre avec l’architecture de La Tourette fut stimulante pour l’artiste dans sa quête perpétuelle de formes nouvelles. Par exemple, le Modulor, conçu par Le Corbusier à partir des proportions du corps humain, l’a inspiré. Ces proportions se retrouveront dans une oeuvre créée pour l’exposition. Les oeuvres exposées joueront de façons variées avec l’architecture, soit dans un jeu de reflets avec des miroirs ; soit dans un dialogue de matières et textures entre murs de béton et peintures ou oeuvres en cire ; soit enfin dans une résonance entre canons de lumière et miroirs circulaires.Une fois encore, cette rencontre suscitera un dialogue fécond et bouleversant entre patrimoine artistique et création contemporaine.
Ces expositions ont été accompagnées par la publication de catalogues. Ce qui est entrepris à La Tourette est unique sur la scène artistique française. La vocation du lieu traduit en effet ce qui, d’une certaine façon, n’existe nulle part ailleurs : la singularité d’une alliance qui unit architecture corbuséenne, archétype de l’architecture moderne, vie religieuse, vie quotidienne et : art contemporain. Les expositions de ces dernières années ont montré combien les oeuvres prenaient place naturellement dans le couvent,tant le dialogue qu’elles instauraient avec l’architecture se révélait juste. Il en résultait un renouvellement du regard, à la fois sur le bâtiment et sur les oeuvres. Cette articulation entre un lieu spirituel vivant, la qualité architecturale du couvent et la qualité artistique des oeuvres choisies, fait de chaque rencontre une expérience unique. Les oeuvres ne sont plus exposées mais «habitent» le couvent. Elles prennent le sens d’une présence dans un lieu lui-même habité.
Cette année, Anish Kapoor est l’artiste invité. Il est venu séjourner à La Tourette pour découvrir, expérimenter l’architecture et finaliser le choix des oeuvres d’art qu’il installera en dialogue avec l’architecture de Le Corbusier. Sur place on l’a vu attentif à la façon dont la lumière est mise en scène, créant des jeux d’ombre et de lumière ; très touché par les textures des murs de crépis rugueux ou de béton brut qui laissent percevoir les veines du bois des coffrages et sur lesquels la lumière vient jouer. Les défauts de constructions ou des coffrages l’ont enchanté,car ils laissent apparaître de nombreuses malfaçons, qui au final s’avèrent savoureuses et rendent humaine et aimable cette architecture en apparence rigoureuse.
Cette rencontre avec l’architecture de La Tourette fut stimulante pour l’artiste dans sa quête perpétuelle de formes nouvelles. Par exemple, le Modulor, conçu par Le Corbusier à partir des proportions du corps humain, l’a inspiré. Ces proportions se retrouveront dans une oeuvre créée pour l’exposition. Les oeuvres exposées joueront de façons variées avec l’architecture, soit dans un jeu de reflets avec des miroirs ; soit dans un dialogue de matières et textures entre murs de béton et peintures ou oeuvres en cire ; soit enfin dans une résonance entre canons de lumière et miroirs circulaires.Une fois encore, cette rencontre suscitera un dialogue fécond et bouleversant entre patrimoine artistique et création contemporaine.